/// 9 Oct 2015 ///

Manifestation des victimes de l'amiante à Paris

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L'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante organisait ce vendredi 9 octobre 2015 une marche dans Paris avec les familles et victimes de l'amiante venues de toute la France. Le point de départ de la manifestation, l'avenue Messine, où se situait l'ancien siège de la structure de lobbying des industriels, le Comité permanent amiante, a été choisi symboliquement pour rappeler le rôle joué par cette structure dans le retardement de l'interdiction de l'amiante en France.

Cette journée de mobilisisation, qui a rassemblé quelques milliers de personnes à Paris et dans toutes la France, est dédiée à Jean Dalla Torre, un des fondateurs de l'association et auteur de la première plainte contre l'amiante, décédé le 10 septembre dernier des suites d'un mésothéliome, un des cancers provoqués par l'amiante.

Après 19 ans d'instructions, les responsabilités dans cette catastrophe sanitaire ne seront probablement jamais établis puisque la cour de cassation a rendu une décision validant l'argument de la Cour d'appel selon lequel les personnes mises en examen, dans le contexte des données scientifiques de l’époque, pouvaient ne pas mesurer le risque d’une particulière gravité auquel les victimes étaient exposées.

La loi Fauchon sur les délits non intentionnels votées en 2000 ne visait, selon l'ANDEVA, "ni plus ni moins, qu’à amnistier par avance la responsabilité des auteurs indirects d’homicide ou de blessures involontaires. Elle empêche tout examen des véritables responsabilités dans les catastrophes sanitaires." Les victimes n'ont d'autres choix que de s'en remettre aux pouvoirs politiques en place afin d'obtenir une révision de la loi Fauchon qui seule permetrait la tenue d'un vrai procès.

Les manifestants ont rejoint le pôle judiciaire de Santé publique, rue des Italiens dans le 9ème arrondissement de Paris, qui a en charge l’instruction du procès pénal de l’amiante. Les représentants de l'ANDEVA ont alors déposé au Pôle Santé les dossiers de 1221 victimes de la Normed et de la Sollac à Dunkerque et ont été reçu par des magistrats du pôle de Santé publique pour faire le point sur l’état d’avancement des dossiers.

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